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09/03/2009

Grève et suite improbable

rayonvide.JPGLa grève a commencé en janvier, s'est terminée officiellement début mars. Et pourtant rien n'est de nouveau normal. Les grands magasins sont fermés. Des grévistes du LKP font la tournée pour les fermer de force. Voilà comment cela se passe: une dizaine de personnes se présentent avec grands fracas dans les magasins, engeulent les clients et intimident les gérants. La police n'est pas assez nombreuse pour intervenir. Seules les grandes enseignes sont visées, celles qui appartiennent apparement aux "békés", anciens blancs esclavagistes des Antilles. Seul problème, c'est qu'il n'y a plus de béké en Guadeloupe, mais ça Domota, le leader du LKP, à oublier de le dire à ses moutons.

Car il s'agit bien de moutons encadrés par des révolutionnaires qui contrôlent parfaitement la presse et de plus en plus la vie de ce malheureux pays. Tous les organes de presse écrite, radiophonique et télévisuelle sont noyautés par le LKP. Bravo c'est du beau boulot. Si vous n'êtes pas d'accord, il ne vous reste plus que le net. Plus de 6000 personnes ont déjà signé une pétition sur internet pour arrêter ce merdier "oui au droit de grêve, mais non aux méthodes utilisées". Car je ne sais si en Métropole on vous le dit, mais le LKP "négocie" par l'intimidation et les menaces de mort ici en Guadeloupe. Avec les jours qui passent, on s'interroge sur le but recherché. Ce n'est plus la lutte contre la vie chère mais la lutte pour "nettoyer" la Guadeloupe et la prise de pouvoir. Déjà les élus ne sont plus écoutés. Mais Domota trop sûr de lui commence à faire des erreurs, il emprunte un discours Lepeniste "Si vous ne signez pas mon accord, vous devez quitter la Guadeloupe" . Il est poursuivi en justice pour incitation à la haine raciale. J'espère que celle ci ne se laissera pas intimider elle aussi. Domota s'entoure d'une armée de gardes du corps car, à juste titre, il a peur de se faire descendre. Il est vrai qu'ici on a la machette façile.

La vie économique est bien sûr au plus bas. Les rayons des magasins sont vides. Les dockers LKP du port de Pointe à Pitre ne déchargent plus les bateaux. Vu le bordel ambiant, les paquebots de touristes se détournent. Les hotels ferment les uns après les autres, alors que nous sommes dans la haute saison touristique. Les entreprises pourvoyeuses d'emploi sont en difficulté ou proches du dépôt de bilan. Le marché immobilier se porte très mal, tout le monde vend, mais pas d'acheteurs en vue (et pas avant longtemps). Seuls les petits Lolos, les petits magasins de quartier, tirent leurs épingles du jeu. Et pour corser le tout, il n'y a bientôt plus d'argent liquide, les distributeurs de billets de banque ne sont plus ravitaillés.

A part cela, nous allons bien. Il fait toujours aussi beau, nous faisons toujours de la plongée et des randos. Mais ces histoires nous usent. Non pas que nous soyons inquiets devant les petits seigneurs de guerre qui se prennent pour le Che, avec l'appui d'imbéciles irresponsables qui profitent des caméras et de la situation (Ségolène Royal et Olivier Besancenot), non mais plutôt inquiets que notre démocratie ici aux Antilles ne survive pas. C'est marrant, c'est quand on vous retire quelque chose qu'on a conscience de son existence.

Commentaires

Ton article me sauve Papa! En cour on a évoqué les grèves et j’ai parler de la Guadeloupe décrivant la situation à ma prof, mais celle ci ne m'a pas cru et ma donc fait passer pour une menteuse devant toute la classe. Alors demain je vais imprimer ton article et lui prouver que j’ai entièrement raison!!
Quant à la situation pour vous, elle commence à être vraiment plus qu'embêtante! J’espère que tout va s'arranger pour l'argent et la nourriture d'ici pas longtemps. Courage à vous deux. On pense fort à vous !
Je vous aime
Anna

Écrit par : Anna | 10/03/2009

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