Bernard voleur

Nous adorons faire les plages de Guadeloupe et des îles environnantes pour trouver les coquillages qui nous font rêver. Il y en a de toutes les formes, au couleurs chatoyantes, du gros lambis à la délicate porcelaine. J'ai trouvé un nouveau passe temps avec les burlots, je les nettoie, les frotte, les gratte, les passent parfois à l'acide pour attaquer le calcaire récalcitrant et les lustre pour mettre en valeur la nacre qui se cache sous ces formes délicates. Le résultat est assez déroutant, pas toujours ce qu'on a prévu, mais toujours joli.

Et comme cela, j'ai fait quelques coquillages que je laisse soit sur mon bureau comme trophée soit sur la terrasse faute de place. Mais depuis quelques temps, je contaste la disparition de mes oeuvres d'art. En effet celles ci disparaissent au petit matin. Un soir, en mangeant sur la terrasse, j'ai entendu un bruit derrière moi au raz du sol. Le malfrat était déjà là sans attendre la tombée de la nuit. Pour avoir le coeur net, j'ai aligné 4 coquilles (non travaillée) pour voir si c'était bien celles ci qui l'interressaient. Au petit matin, un de mes coquillages avait effectivement disparu et remplacé par une coquille plus petite. Le malfrat s'était servi. Mais pas que lui en fait, 2 autres ont fait la même chose. Les coquins.

Et depuis toutes les nuits de petits voleurs viennent de la forêt et dévalisent mon plateau à coquillage. Et c'est ainsi que mes supers coquillages lustrés et polis par mes soins se promènent en forêt au raz des fougères sur le dos de petites bêtes qui savent choisir leurs coquilles. Sacrés bernard l'hermite.