Haïti

Le 12 janvier, 2 jours avant l'anniversaire de ma femme, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter touche Port au Prince, la capitale d'Haïti. Tous mes plans pour fêter avec mon épouse tombent à l'eau. Et pour cause....

Située à plus de 2 heures d'avion, la Guadeloupe n'a presque rien ressenti bien qu'une alerte tsunami ait été lancée dans la soirée. Heureusement, rien n'arriva chez nous. Mais l'angoisse est bien là. Avec les heures on apprend les dégâts occasionnés par l'onde sismique. Des maisons écroulées, des écoles entières, des hôpitaux, des centres administratifs, le staff de l'ONU et des forces internationales est décapité. Le chaos. Alors les secours s'organisent au mieux. Depuis le 13, nous sommes en Guadeloupe sur le pied de guerre pour accueillir les ressortissants français et étrangers en provenance d'Haïti. Il faut les recevoir à l'aéroport, les diriger soit vers les hôpitaux soit vers les centres d'accueil et les aider à rejoindre leurs familles au plus vite. Certains hébétés ont du mal à donner, ne fut ce que leur nom, et vous parle en pleurant, simplement parce qu'ils ne peuvent faire autrement. Et puis il y a les autres, des français arrivant de métropole ou d'ailleurs à la recherche d'un enfant ou de parent et qu'il faut dissuader de se rendre sur place, simplement parce qu'il n'y a plus de quoi vivre.

La cellule de crise de la pref est activée presque en permanence, on organise au mieux, on jongle avec les arrivages d'avion cargo, les places d'hôpital et d'hôtels, les stocks de matériels, les moyens civils et militaires de secours et de logistique, les réquisitions, etc....Les dons affluent, les surfaces de stockage se remplissent très vite. C'est très intéressants, mais difficile de supporter ces images sordides qui passent en boucle sur les news. Les secours arrivent de partout, tant humains que matériels. Et c'est presque l'embouteillage sur place. L'aéroport de Port au Prince frise l'asphyxie. Des avions n'arrivent pas à se poser et repartent avec leurs cargaisons. Au sol, soit il n'y a plus de places pour stocker tout cela, soit le matériel ne peut être distribué sans encombre et sans danger pour les secouristes. Il y a en fait plusieurs problèmes à régler, d'abord la sécurité puis la logistique. Le matériel ne devrait pas manquer normalement, mais il faut financer tout cela. Alors....

Je n'ai pas l'habitude de faire la promotion de telle ou telle association, pourtant vous trouverez ci dessous les liens vers celles en qui je crois le plus et qui ont déjà fait preuve de leur dévouement et de leur savoir faire à travers le monde. Aidez les, elles font du bon travail.

Médecins Sans Frontière, Croix Rouge