Brunhild et Clara

Brunhild et Clara nous ont enfin visité pour quelques jours. Il est vrai que le climat des Caraïbes n'a rien à voir avec celui de la forêt noire. Clara était crevée au début et avait des difficultés à s'acclimater. Mais bon, en insistant un peu....Elles ont visité une partie  du territoire et se sont essayées à la plongée. Même Joséphine notre tortue les a vu. La grande dame, le volcan de la Soufrière, était au menu, ainsi que les bains jaunes, la mangrove et la forêt tropicale. Que du bonheur.

Elles sont prêtes à revenir je crois. La prochaine fois on fera les Saintes, juré promi.

Panne

Ma pauvre Opel Corsa est tombée en panne. Le joint de culasse m'a t on dit. J'ai donc laissé pour quelques jours mon superbe carrosse sur la place de la mairie, le temps de trouver un mécano.

Après 2 à 3 jours je la reprends pour faire quelques kilomètres et la monte à la maison au pied de notre sweet home. Et c'est avec un regard plein de tendresse que je regarde mon tas tôle qui m'a vu grimper les côtes de Gwada... Et ne voilà pas que Titine (ma voiture) me répond, elle émet de drôles de bruit. Je me dis que c'est le moteur qui n'a pas aimé ces 2 kilomètres. La pauvre. J'ouvre alors le capot pour qu'elle respire.

Et c'est quelqu'un d'autre qui s'est mis enfin à respirer, un superbe  crabe avait élu domicile dans le moteur. Voyant la température et les vibrations augmentées, il a jugé utile de déménager. Quand certains mettent un tigre dans le moteur, moi j'ai un crabe.

N'oublier pas, ne laisser jamais votre voiture sur la place de la mairie.

Ile de la Dominique

En face de chez nous, derrière les Saintes, se trouve l'île de la Dominique. C'est sur ce bout de rocher des Antilles, ancien territoire britannique, que nous avons passé une semaine de découvertes.

L'île est assez petite. On peut en faire le tour en une journée en voiture, à condition de supporter l'état de des routes. L'île est magnifique, peu habitée en comparaison de la Guadeloupe et beaucoup plus propre. C'est un écrin de verdure, de forêts tropicales et de jardins luxuriants. Les habitants vous parlent créole ou anglais of course, ce qui nous fait du bien pour les révisions. Ce qu'il faut voir surtout, c'est le "boiling lake" niché dans un cratère de volcan au milieu de la forêt tropicale avec sa vallée de la désolation. C'est aussi le "trame forest", un téléphérique dans la canopée tropicale. Super. Et puis si on a envie de se baigner dans le champagne (sympa pour sortir ça dans une conversation) il faut aller faire de la plongée dans le petit village de "Champagne" et regardez les bulles de gaz sortir du sol aux milieu du corail et des poissons multicolores.

L'île vaut le détour. Nous n'avons vu que la partie sud avec une petite incursion dans les territoires indiens dans le nord est. Nous avons beaucoup aimé, la nature généreuse et surtout les gens. A refaire. L'album photo vous montrera un peu plus de ce beau pays.

 

Panier d'osier

Voici un hobby intéressant. Moi qui était attiré par la vannerie, c'est Uschi qui concrétise, c'est Uschi qui se lance dans l'art de tresser roseaux, osiers et autres petites branches. Elle apprend vite et dépasse son professeur. Les tresses et grappes d'osier encombrent le salon, elle fait des tests de teinture, bref elle s'amuse comme une véritable artiste, (une vanneuse dit on ?). Bientôt elle concurrencera les Dominicains.

Eva et Andréas

Eva et Andéas nous ont rendu visite pendant quelques jours. J'espère qu'ils ont apprécié la Guadeloupe dans sa complexité. Mais ils connaissaient déjà Trinidad et Tobago, c'est vrai que c'est un peu la même chose question paysage et couleurs de maisons, la mer est bleue également, il n'y a que la marque de rhum qui change et le créole local qui se prononce différement.

Cela fait plaisir d'avoir de la visite de Germanie

 

Montserrat

Le dôme du volcan de l'île de Montserrat, ancienne colonie britannique, s'est effondré de 200 mètres. Les roches ont dévalées sur 2 couloirs différents à flanc de volcan, laissant la population hors de danger. Un nuage de poussières est monté jusqu'à près de 15 kilomètres dans l'atmosphère puis sous l'effet des vents s'est déporté vers l'est en direction de la Guadeloupe (voir l'animation).

Depuis 2 jours, nous sommes sous la "neige", des cendres froides (heureusement) nous retombent dessus couvrant toute la nature d'un voile gris-blanc. Les voitures, les maisons et les arbres, tout est comme saupoudré de farine. Comble de malchance, il n'y a pas de vent pour disperser tout cela. Les poussières sont constituées de silice, irritent un peu les yeux et peuvent provoquer des toux. Donc il est conseillé de ne pas sortir, pas d'école vendredi 12 février, l'aéroport est fermé également, les avions étant allergiques à la poussière.

Inutile de balayer, on ne fait que remuer la poussière qui se re dépose plus loin en vous laissant avec une quinte de toux. Il faut alors mouiller pour plaquer la poussière au sol. Ah oui, bonne idée, et tout le monde le fait. Mais maintenant il n'y a plus d'eau. On est en période sèche, les citernes sont vides ou presque. Alors, on incite la population à la modération.

C'est amusant, n'est ce pas. Un problème en amène un autre. c'est ce qu'on appelle grossièrement la loi de l'emmerdement maximum, ou plus poliment la loi de Murphy.

Haïti

Le 12 janvier, 2 jours avant l'anniversaire de ma femme, un séisme de magnitude 7 sur l'échelle de Richter touche Port au Prince, la capitale d'Haïti. Tous mes plans pour fêter avec mon épouse tombent à l'eau. Et pour cause....

Située à plus de 2 heures d'avion, la Guadeloupe n'a presque rien ressenti bien qu'une alerte tsunami ait été lancée dans la soirée. Heureusement, rien n'arriva chez nous. Mais l'angoisse est bien là. Avec les heures on apprend les dégâts occasionnés par l'onde sismique. Des maisons écroulées, des écoles entières, des hôpitaux, des centres administratifs, le staff de l'ONU et des forces internationales est décapité. Le chaos. Alors les secours s'organisent au mieux. Depuis le 13, nous sommes en Guadeloupe sur le pied de guerre pour accueillir les ressortissants français et étrangers en provenance d'Haïti. Il faut les recevoir à l'aéroport, les diriger soit vers les hôpitaux soit vers les centres d'accueil et les aider à rejoindre leurs familles au plus vite. Certains hébétés ont du mal à donner, ne fut ce que leur nom, et vous parle en pleurant, simplement parce qu'ils ne peuvent faire autrement. Et puis il y a les autres, des français arrivant de métropole ou d'ailleurs à la recherche d'un enfant ou de parent et qu'il faut dissuader de se rendre sur place, simplement parce qu'il n'y a plus de quoi vivre.

La cellule de crise de la pref est activée presque en permanence, on organise au mieux, on jongle avec les arrivages d'avion cargo, les places d'hôpital et d'hôtels, les stocks de matériels, les moyens civils et militaires de secours et de logistique, les réquisitions, etc....Les dons affluent, les surfaces de stockage se remplissent très vite. C'est très intéressants, mais difficile de supporter ces images sordides qui passent en boucle sur les news. Les secours arrivent de partout, tant humains que matériels. Et c'est presque l'embouteillage sur place. L'aéroport de Port au Prince frise l'asphyxie. Des avions n'arrivent pas à se poser et repartent avec leurs cargaisons. Au sol, soit il n'y a plus de places pour stocker tout cela, soit le matériel ne peut être distribué sans encombre et sans danger pour les secouristes. Il y a en fait plusieurs problèmes à régler, d'abord la sécurité puis la logistique. Le matériel ne devrait pas manquer normalement, mais il faut financer tout cela. Alors....

Je n'ai pas l'habitude de faire la promotion de telle ou telle association, pourtant vous trouverez ci dessous les liens vers celles en qui je crois le plus et qui ont déjà fait preuve de leur dévouement et de leur savoir faire à travers le monde. Aidez les, elles font du bon travail.

Médecins Sans Frontière, Croix Rouge

 

Apnée

Voici un sport super que je pratique depuis quelques temps, la plongée en apnée. Il faut dire que les conditions s'y prêtent bien: une région superbe, des fonds marins magnifiques, une température de l'eau supportable et une équipe de passionnés avec quelques records de derrière les fagots. Le grand bleu à votre portée. Le club du CNRBT compte nombre de super pro qui vont taquiner les dorades au large par vingt mètres de fond (sans bouteilles bien sûr). Là stop, je ne suis plus. Les cours et entrainements au club se succèdent à bon rythme. Les visites de tel ou tel champion nous apportent leurs lots d'émotion.

Mais le plus intéressant, c'est que ce sport, si on souhaite le faire correctement, nous incite à nous intéresser également au yoga. Et là..... je m'éclate. Qui l'eut cru ? Voici un nouveau truc super que je ne connaissais pas. Apprendre à se connaître, à vivre en pleine conscience. Découvrir non pas ses limites, mais ses capacités. Et c'est super, je suis accro. D'autant plus que c'est le Pranayama qui m'attire, le yoga qui développe la technique du souffle. A tel point que tous les matins, avant d'aller gagner ma pitance au boulot, je pratique la salutation au soleil et autres asanas. J'adore. Je suis beaucoup plus calme et posé (les enfants ne me reconnaitraient pas) ce qui est fort appréciable surtout au boulot actuellement....... Et en plus, je reste plus longtemps au fond de l'eau.

 

 

Premier Racoon

Enfin, on l'a vu, notre premier racoon, comprenez raton laveur. En fait il y en a plein sur l'île et ils sont assez peureux. Ils se cachent au fond des forêts et normalement vous ne les voyez pas, vu leurs discrétions.

Mais depuis quelques temps il ne pleut pas. Alors est ce qu'ils sortent pour cette raison ? Je ne sais pas. Mais Gervais, mon proprio, me dit qu'ils descendent souvent des montagnes pour aller vers le bord de mer à la recherche de tout et n'importe quoi à se mettre sous la dent. Alors quelle ne fut pas notre surprise d'en voir un dans le jardin à quelques mètres.

On lui a jeté une banane qu'il n'a prise, histoire de l'amadouer, et il s'est réfugié tranquillement dans un arbre. Peut être pour se protéger d'autochtones qui lui jétent des bananes, les cons. Ils sont assez rigolos et bien mignons.

Bonne année 2010

Nous vous souhaitons une bonne et heureuse année 2010 à vous toutes et tous. Que l'année à venir comble vos souhaits et espérances, et surtout portez vous bien afin de profiter de chaque instant que nous vivons sur ce bout de rocher.

Pour nous, l'année a commencé doucement par une petit fête sur Sainte Rose dans un gîte bien mignon en bord de mer. La température a baissé à 25°C, on frissonne. Ne riez pas, c'est vrai. Ce ne sont pas les températures de la métropole, -10° à Lyon, de la neige partout, mais on frissonne quand même. Tout est relatif, n'est ce pas.

Les résolutions de l'année sont nombreuses, mais on ne vous dira pas tout, sauf que le sport, les ballades, les voyages et les bons repas entre amis font partis des impératifs. Pas vous ?

Carpe Diem

 

 

Plongée

Nous partons souvent en plongée au large. Simplement en PMT comme on dit. Comprenez Palmes, Masque et Tuba. Nous avons nos coins préférés, souvent ce n'est pas bien loin, ici à Vieux Fort près du port où un banc de poisson tourne toujours au même endroit, certainement des cousines des sardines. On nage alors avec elles, c'est super, j'adore. Un véritable ballet sous marin. Pas bien loin, il y a Joséphine, notre tortue qui se balade, et puis les thazars et barracudas impressionnants par leurs tailles. Mais regardez vous même.

 

Iguane

J'adore faire la sieste, surtout ici sous les tropiques où la chaleur vous assomme. Les bras de Morphée vous enlacent tendrement et vous bercent d'une somnolence douce et tranquille d'où vous émergez avec lenteur quelques dizaines de minutes plus tard. Oui, mais pas trop vite quand même.........Alors quand on entend un cri strident et aigu vous appeler au secours, du style "EEEERRRRRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIC............" on sursaute légèrement.

"Oui ma chérie, qu'est ce qu'il y a ? Tu as appelé ton preux chevalier blanc, me voici me voilà" .

Un superbe iguane de plus d'un mètre s'était perdu dans le salon. Dressé sur ses pattes, il regardait ma dulcinée, l'effronté. En claquant des mains, je l'ai réveillé de sa léthargie et l'ai forcé à prendre la fuite. Bien sûr du mauvais côté. Les iguanes sont forts sympathiques mais légèrement idiots. Par exemple ils grimpent aux arbres pour manger les feuilles et les fruits et arrivés en bout de branche se laissent tomber à terre parfois de trés haut et s'écrasent comme de vulgaires patates. Et repartent comme si de rien n'était. Alors essayer d'expliquer à ce genre de bébètes qu'il ne faut pas se réfugier derrière le buffet du salon.

Bref, 20 minutes plus tard, ce "dangerous animal" avait quitté les lieux, destination la terrasse.....Et j'étais le héros de ma princesse. Pas belle la vie.

Bernard voleur

Nous adorons faire les plages de Guadeloupe et des îles environnantes pour trouver les coquillages qui nous font rêver. Il y en a de toutes les formes, au couleurs chatoyantes, du gros lambis à la délicate porcelaine. J'ai trouvé un nouveau passe temps avec les burlots, je les nettoie, les frotte, les gratte, les passent parfois à l'acide pour attaquer le calcaire récalcitrant et les lustre pour mettre en valeur la nacre qui se cache sous ces formes délicates. Le résultat est assez déroutant, pas toujours ce qu'on a prévu, mais toujours joli.

Et comme cela, j'ai fait quelques coquillages que je laisse soit sur mon bureau comme trophée soit sur la terrasse faute de place. Mais depuis quelques temps, je contaste la disparition de mes oeuvres d'art. En effet celles ci disparaissent au petit matin. Un soir, en mangeant sur la terrasse, j'ai entendu un bruit derrière moi au raz du sol. Le malfrat était déjà là sans attendre la tombée de la nuit. Pour avoir le coeur net, j'ai aligné 4 coquilles (non travaillée) pour voir si c'était bien celles ci qui l'interressaient. Au petit matin, un de mes coquillages avait effectivement disparu et remplacé par une coquille plus petite. Le malfrat s'était servi. Mais pas que lui en fait, 2 autres ont fait la même chose. Les coquins.

Et depuis toutes les nuits de petits voleurs viennent de la forêt et dévalisent mon plateau à coquillage. Et c'est ainsi que mes supers coquillages lustrés et polis par mes soins se promènent en forêt au raz des fougères sur le dos de petites bêtes qui savent choisir leurs coquilles. Sacrés bernard l'hermite.

Alerte cyclonique

Chaque année, la saison des cyclones dans l’Atlantique nord débute le premier juin (par convention) et atteint un pic d’intensité entre août et octobre. Ici nos tempêtes tropicales naissent au large du Cap Vert puis grossissent en se déplaçant vers l'ouest. Ces tempêtes portent des numéros puis lorsqu'elles sont suffisament importantes, les spécialistes leur donnent un petit nom. Presque toutes les lettres de l'alphabet y passent dans l'ordre.

Il y a quelques jours nous avons connu ANA, qui s'est éteint tranquillement avant d'atteindre les côtes de Gwada. Mais juste derrière suivait BILL, le premier vrai ouragan de la saison qui vient maintenant de passer dans la catégorie 3, celle des ouragans majeurs sur l’échelle de Saffir-Simpson. Les Bermudes pourraient être menacées mais ni la Martinique, ni la Guadeloupe ne seront touchées. Les vents dépassent déjà les 205 km/h mais cela n’est qu’un début car Bill ne devrait pas tarder à passer en catégorie 4. Les côtes des USA et les installations pétrolières du Mexique ne semblent pas menacer à l’heure actuelle.

Le sport ici consiste à suivre BILL à la télé ou sur les photos satellites (aller voir les sites Tibleu , SxmCyclone ou encore Storm Carib) et d'y aller de son commentaire. Les pêcheurs mettent leurs bateaux à l'abri. On prévoit de quoi tenir un siège durant plusieurs jours. On achète des pattes, des provisions d'eau, on vérifie sa radio, etc...Tout le monde a l'air rodé. Dans les services opérationnels, les salles de crise sont activées. Tout le monde sur le pont (ou plutôt à l'abri). En Métropole, la météo nationale donne 4 niveaux de dangers représentés par 4 couleurs, vert, jaune, orange et rouge. Ici dans les Antilles, on a 6 niveaux, après le rouge viennent le violet puis le gris. Ca craint. En 2008, OMAR avait détruit les routes, jeté des navires sur la côte et modifié le littoral.

Ici la nature est belle mais peut être aussi dangereuse que spectaculaire.

 

La Désirade

Petit weekend à l'extérieur. On quitte le continent, et direction les dépendances, la Désirade. Une île comme un porte avion avec un haut plateau largué au large de la pointe de St François. Ce bout de terre fait 12 km de long pour une poignée de large, est habitée par quelques marins intrépides au yeux bleus et la peau sombre qui vous parlent un créole à couper au couteau.

Ici c'est le calme et la tranquilité, peu de voiture, quelques vespas et motos et c'est tout. On vient ici pour se reposer ou fuir la civilisation. Et c'est ce qu'on a fait le temps d'un weekend. Le temps était superbe, la plage protégée par la barrière de corail donnait sur une magnifique piscine naturelle.

 

Barracudas

Nos premiers barracudas à l'occasion d'une plongée à l'anse Dupuy près du port de Vieux Fort. De belles bêtes d'un mètre cinquante et quelques kilos. Et 2 tazars un peu plus loin du même gabarit. Très beau.

Au même endroit, nous avons déjà vu tortues et poissons de toutes les couleurs. A quand les dauphins. Nous savons qu'une famille passe souvent au large pas bien loin. Francis et Claire les ont vu déjà. Alors on les guette.

Visite de Dominique

Dominique nous a visité pendant quelques jours.

Nous lui avons montré quelques points remarquables de notre île. Bien sûr ce fut trop court pour tout, mais elle reviendra, elle nous la promit.

Cette fois, il n'y avait pas de grêve pour nous gacher le plaisir d'une visite. Elle a pu apprécier nombres de choses mais aussi nos grenouilles le soir.

Voici en album quelques photos, histoire de se remémorer certains moments.

 

Tortue Luth

Notre premiere ponte de tortue Luth. C'était un vendredi soir par une nuit bien sombre. Domi était là aussi, et tout un monde de curieux amateurs de tortues.

Sophie de l'association Kap Natirel avait émis une note sur le web pour prévenir les passionnés d'une ponte possible sur la plage de Grande Anse à Trois Rivières. Rendez vous à 20H0 chez Maher devant la plage. A l'heure dite, Sophie nous dresse le tableau : nous avons 40 minutes pour faire un aller retour sur la plage et tenter de repérer les traces d'une tortue. Celles ci sont assez caractéristiques. Un animal de plus de 250 kilos ne passe normalement pas inaperçu. Une heure plus tard, la chance est avec nous, Sophie nous annonce un débarquement. Elle est là dans la pénombre sous les cocotiers. Il fait nuit, on ne voit pratiquement rien. Mais l'instant est magique. La bébête est là.

Elle a pondut quelques oeufs, les pros de l'association ont pris leurs mesures et les photos qui vont bien et ont bagué celle que nous avons baptisé "Doume". L'article de Sophie sur son blog vous en dira un peu plus. 

Les oeufs devraient éclore d'ici une 40 jours à peu près. Donc rendez vous vers le 25 juin pour une course éperdue de petites tortues vers les flots bleus de la mer des Caraïbes. D'ici là d'autres tortues Luth devraient visiter nos plages. 

Pâques à la plage

Durant tout le weekend pascal, la Guadeloupe déménage et s'installe à la plage. C'est toute la famille qui suit excepté peut être les anciens qui préfèrent le confort de leur sweet home. La migration commence dès le jeudi en soirée, voir avant afin de réserver sa place, et dure jusqu'au lundi soir. Et oui, le mardi il faut bien retravailler. Soit 5 jours de repos, fête, musique, pic nique, rhum, plongée, et convivialité. On passe de tente en tente pour gouter le rhum du voisin et refaire le monde.

C'est l'occasion de faire des connaissances, d'améliorer notre créole et de comparer les qualités des distilleries Bologne ou Damoiseau. Bien sûr, nous nous sommes pliés à la tradition, on ne pouvait pas humainement faire autrement (vous connaissez déjà nos talents d'ethnologue). 

La logistique des vacanciers pascals est impressionnante. Tout y est, du congélateur à la cuisinière, en passant par la chaine Hifi qui baigne toute la plage d'un boum boum envahissant. Discrétion assurée. J'espère que la semaine prochaine toutes les traces de cette fête seront effacées, les plages à tortues méritent mieux qu'un tas d'ordures.

Siou plé, nétoyé

 

 

Fête du crabe à Morne à l'Eau

Dimanche de Pâques à Morne à l'Eau, c'est la fête du crabe. Ou plutôt des crabes de mangroves et de terres. Ceux ci sont servis à toutes les sauces, farcis, en beignet, en paté, en tarte, en tourte, avec du riz, préparé façon Calalou ou Matété ou encore avec des dombrés (de grosses boules de semoules)  etc...Personnellement je préfère le crabe de mangrove au crabe de terre. Il est plus gouteux, mais moins quand même que le crabe de mer qui reste le meilleur. 

Et puis il y a les compétitions. La compétition du plus rapide mangeur de crabe. Ils étaient 5 candidats à concourir. Le plus rapide, "un ancien" du pays, les avalait presque en entier sans recracher la carapace. Le tout servi avec une sauce bien pimentée. Incroyable, il faut le voir pour le croire. Une autre compétition consistait à attraper et attacher le plus rapidement possible des crabes qui se font la belle. On se croirait au Far West. Hi Ah. Une autre compette encore aussi drôle: vous vous faites pincer (eux, pas moi) par un gros crabe comme celui de la photo du haut (qui dépasse les 20 cm d'envergure)  et devez tenir au moins 5 minutes. Et je ne parle pas de la course de crabe. On a bien ri.